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28 juin 2011

A la conquête du béret rouge

par Israel Defense Forces

Cinq-cents recrues, dont de nombreux « soldats seuls » venus du monde entier, ont avalé 70 kilomètres épuisants autour de Jérusalem et ont fièrement gagné le droit de porter le béret rouge de la brigade lors d’une cérémonie organisée sur la Colline des Munitions.

Daniella Bokor

La « marche pour le béret » du cycle d’enrôlement de novembre 2010 de la Brigade Parachutiste a pris fin la semaine dernière. Le point de départ était situé au mochav de Tel Shahar, près d’un champ impressionnant de tournesols jaunes arrivés à maturité. Les soldats étendus sur l’herbe parlent avec enthousiasme avant la marche intensive. Parmi la majorité hébréophone, en entend certains soldats parler anglais couramment. Soixante-trois soldats ont le statut de « soldats seuls » – des immigrés venus des États-Unis, du Canada, de Belgique, de France, d’Afrique du Sud et même du Japon et de Hongrie. Certains sont venus en groupe, comme les membres du programme Garin Tsabar, d’autres de manière indépendante. « Ces gars sont les meilleurs du groupe », se targue le Sous-lieutenant Yoni Bashan, Commandant de Compagnie au sein du Bataillon Ef’a, qui a débuté sa carrière militaire après avoir immigré en Israël par le programme Garin Tsabar. « C’est sympa d’être soldat seul et de travailler avec des soldats seuls. Je me sens connecté à ça et je comprends que ce n’est pas simple, mais il n’y a aucune raison de se comporter différemment avec eux. »

Cérémonie avec les soldats de la Brigade Parachutiste

Lorsqu’un groupe est composé d’autant de « soldats seuls », on s’efforce de leur donner de l’amour. Pendant l’une des courtes pauses qui rythment la marche, derrière les soldats qui engloutissent avec appétit le goûter qui leur a été distribué, un homme clair de peau coiffé d’une kippa est assis et discute avec un soldat religieux de Brooklyn. Cet homme quadragénaire est Matt Wanderman, un ancien « parachutiste seul » qui vient accompagner les jeunes pendant leur service. « Les soldats seuls n’ont pas de mère pour leur coudre leurs uniformes ou de traducteur pour leur expliquer chaque mot », explique le commandant du groupe, le Commandant Youval Guez. « C’est une initiative du commandement de la brigade et c’est la première fois qu’elle se concrétise. »

« Tout le monde ne comprend pas leurs difficultés », sourit Matt. « Il y a les difficultés de l’armée, mais les soldats seuls ont aussi la difficulté du retour à la maison : se faire à manger seul, faire le ménage. Nous leur expliquons aussi des choses qu’ils ignorent, comme le fait qu’ils ont le droit de recevoir de l’argent du Ministère de la Construction. Et évidemment, nous les renseignons sur leur service, sur le parcours qu’ils suivront, etc. » Le contact avec les soldats est maintenu de façon permanente dans la mesure du possible. « Nous les appelons souvent pour savoir comment ils vont. Il y a des soldats avec qui je suis en contact quasiment quotidiennement. Il est important qu’ils aient une personne à qui s’adresser », explique Wanderman.

« La quantité de soldats seuls qu’il y a ici aujourd’hui est énorme et cela a de nombreuses implications », explique le Commandant Guez. « Par exemple sur le nombre d’heures de cours d’hébreu qu’on leur donne, le travail de la ‘Mashakit Alyah’ (NDLR : une soldate dont le rôle est d’aider le nouvel immigrant à s’intégrer dans son unité). Les gars ici viennent d’un autre endroit, littéralement. »

Tradition, tradition

Soldats de la Brigade Parachutiste

« Quiconque lit les journaux sait qu’il y a beaucoup de tensions prévues pour septembre, et s’il se passe quelque chose il faut que nous soyons prêts », dit le Commandant de Bataillon de la base d’entraînement de la brigade en ouverture de son discours, quelques instants avant le début de la marche. « La marche n’est pas une rigolade », ajoute-t-il en posant son regard sur chaque soldat. « Elle est là pour nous faire travailler notre aptitude opérationnelle. »

La marche pour le béret de la Brigade Parachutiste est l’une des plus longues et difficiles de Tsahal. Lors de leur entrée dans Jérusalem, ville hautement symbolique pour la brigade, les soldats doivent affronter des montées et des descentes raides. Ils atteignent finalement la Colline des Munitions, où leur sera décerné leur béret rouge.

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