En coopération avec l’ONU, Tsahal débute la rénovation de la barrière de sécurité à la frontière israélo-libanaise

Les travaux de rénovation de la barrière de sécurité entre Israël et le Liban ont débuté. Les améliorations apportées devraient permettre de protéger les habitants du nord d’Israël dans un climat de calme « relatif » ou « factice ».
Depuis hier, les travaux de rénovation de la clôture de sécurité à la frontière israélo-libanaise ont été depuis de la ville de Metula jusqu’au village de Kila au Liban. Les travaux, qui représentent un budget de 13 millions de shekels, devraient être terminés d’ici la fin du mois de mai.
« Nous pensons que la rénovation durera environ un mois et augmentera considérablement le niveau de protection des habitants du nord d’Israël », a declaré le colonel Amit Fisher, responsable des soldats israéliens déployés le long de la partie est de la frontière israélo-libanaise.
La nouvelle clôture qui remplacera celle actuellement présente sera équipée de différents capteurs et dispositifs d’avertissement pour protéger les civils de tirs en provenance du Sud-Liban sur les villages à proximité de la frontière.
Un programme approuvé par les Nations-Unies
La construction de la nouvelle barrière est approuvée et coordonnée par la Force Intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) qui a été mise en place au Sud-Liban en 1978 après l’Opération Litani par les résolutions 425 et 426 du Conseil de Sécurité de l’ONU afin de confirmer le retrait israélien de la zone, stabiliser la région et aider le gouvernement libanais à y rétablir son autorité.
La FINUL compte des soldats des pays suivants : Allemagne, Bangladesh, Belgique, Biélorussie, Brésil, Brunei, Cambodge, Chine, Chypre, Croatie, Danemark, El Salvador, Espagne, France, Ghana, Grèce, Guatemala, Hongrie, Inde, Indonésie, Irlande, Italie, Macédoine, Malaisie, Népal, Portugal, Qatar, République de Corée, Serbie, Sierra Léone, Slovénie, Sri Lanka, Tanzanie et Turquie.
Depuis la fin des hostilités de l’été 2006, les forces internationales de la FINUL sont déployées au Sud Liban. Elles sont en contact permanent avec Tsahal, ainsi qu’avec les forces libanaises régulières déployées au Sud Liban.
Une mesure nécessaire pour supprimer la menace dans la région
“Ils sont là, et nous regardent peut-être en ce moment. Avant 2006, nous aurions vu des voitures marquées du drapeau jaune du Hezbollah. L’organisation opérait ouvertement au Sud Liban. Mais les apparences sont trompeuses. Elle n’a pas disparu, bien au contraire, l’organisation s’est réarmée, et dispose d’infrastructures modernes. Le Hezbollah a simplement appris à se cacher parmi les civils.”
Le général Benny Gantz y faisait référence il y a quelques semaines lors de son intervention à la Conférence d’Herzliya. Au Sud Liban, les civils servent de paravent – de bouclier humain – aux terroristes du Hezbollah. Tsahal estime qu’une maison sur dix dans cette zone renferme une cache d’armes, parfois même à l’insu de ses habitants. Une situation qui viole catégoriquement l’esprit et la lettre de la résolution de l’ONU 1701 qui avait mis fin à la deuxième guerre du Liban.
“Le Hezbollah possèdait en 2006 après la guerre près de 25 000 roquettes. Et malgré la résolution 1701, le chiffre a augmenté depuis! C’est bien que la décision de l’ONU est bafouée dans les faits. Aujourd’hui, on estime à 40 000 le nombre de roquettes et missiles en possession du Hezbollah. Presque 30 000 d’entres elles sont cachées au Sud Liban.”
Un calme relatif, donc, voire même factice. D’autant que des roquettes tirées du Liban ont frappé Israël le 29 novembre dernier. Le village israélien de Kfar Vradim s’est réveillé au son des sirènes à 5h09 du matin pour descendre dans les abris, une réalité inconnue pour les enfants de cette zone.
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