Parachutiste ou non – La suite du récit de Ruben

« Nous avons été soumis pendant quatre heures à des épreuves physiques intenses. Courir, ramper, porter des brancards, tenir en équilibre avec un sac de sable posé sur la tête, et de nouveau, courir, ramper… Ces épreuves permettent de nous tester sur le plan physique, mais pas seulement « .
Pour accéder à la partie 1 – Le parcours du combattant de Ruben : le plus dur est de commencer
Pour accéder à la partie 2 – Les sept premiers jours d’un soldat dans Tsahal racontés par Ruben
« Cette expérience, je la perçois comme une sorte d’introduction au service militaire », nous confie Ruben. En effet, les jeunes garçons ont eu l’opportunité de suivre plusieurs initiations à des sujets importants. « Nous avons appris de aspects méconnus de l’histoire d’Israël. Par exemple, ses commandants lui ont raconté l’histoire du « convoi des trente-cinq« . Ce convoi était composé de 35 soldats de la Haganah menés par leur commandant le célèbre Danny Mas qui ont tous été tués alors qu’ils faisaient route pour approvisionner et renforcer les kibboutzim du Gush Etzion lors de la Guerre d’Indépendance en janvier 1948. « Nous nous sommes rendus à Yad Vashem. J’avais déjà visité le mémorial plusieurs fois, mais jamais en uniforme. J’ai pris conscience de tout ce que représente le fait d’arpenter ces allées en tant que soldat de l’Armée de Défense d’Israël. », raconte Ruben.
Ruben et ses camarades ont rencontré des soldats qui servent dans différentes unités combattantes de Tsahal afin de se faire une idée plus précise du rôle auquel ils souhaitent accéder. Mais depuis le début Ruben nous a confié qu’il cultivait le rêve d’intégrer la Brigade Parachutiste. Pour ce faire, il doit réussir avec succès une journée d’examens, physiques et psychologiques. Seuls ceux qui se portent volontaires participent à ce test.
LE GUIBOUSH : passage obligatoire pour intégrer la Brigade Parachutiste
« Nous avons rejoins une autre base du pays. Nous avons été soumis pendant quatre heures à des épreuves physiques intenses. Courir, ramper, porter des brancards, tenir en équilibre avec un sac de sable posé sur la tête, et de nouveau, courir, ramper… ». Le « guiboush » est une epreuve, qui permet de tester les recrues sur le plan physique mais pas seulement. Les examinateurs observent aussi la façon dont les soldats se comportent avec leurs camarades, et leur état d’esprit. Cent-vingt volontaires ont démarré cette journée et 45 ont abandonné en cours de route. « Après l’étape physique, nous sommes passés un par un, en entretien, afin de préciser les raisons de notre engagement dans Tsahal et celles qui nous ont poussé à tenter d’intégrer la Brigade Parachutiste. »
« J’avais un bon sentiment à la fin de la journée : mon âge un peu plus avancé que la majorité des recrues, et la manière intense avec laquelle j’avais préparé le ‘guiboush’ m’avaient permis d’arriver au bout de cette journée ». Futur parachutiste ou non ? Ruben ne le saura que plus tard, peut-être qu’à l’issue de ses trois premières semaines dans l’armée.
« Vendredi soir, des mamies volontaires nous ont préparé un bon repas afin de nous faire oublier que nous sommes loin de nos maisons et des nôtres »
En attendant, de retour à Mihvé Alon avec l’ensemble de ses camarades, il profite de ses derniers moments dans ce lieu. Si vous doutez encore de l’originalité de cette base, l’ultime épisode que Ruben nous raconte vous convaincra. « Nous avons passé le week-end à la base. Vendredi soir, des mamies volontaires nous ont préparé un bon repas afin de nous faire oublier que nous sommes loin de nos maisons et des nôtres », raconte Ruben. Les « tantes », commes les soldats ont l’habitude de les appeler, cuisinent chaque jour dans la base de Mihvé Alon, et prennent soin d’eux comme de leurs propres petits-enfants : « elles s’occupent des corvées dont nous sommes normalement censés nous charger, elles préparent des desserts sucrés et s’assurent que nous mangeons assez et avec appétit. Ce sont des sortes de mamans de substition ».
Bilan
Cette période a permis à Ruben de mettre des images sur ce qu’il avait peine à imaginer. Nous le retrouvons à la fin de ces trois semaines plus serein qu’au départ, impatient de rejoindre l’unité à laquelle il sera finalement affecté dès la semaine suivante.
Le premier jour de la semaine qui suit, Ruben reçoit une excellente nouvelle : il est reçu dans la prestigieuse unité des parachutistes pour laquelle il s’est tant battu.
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