« Les relations entre l’armée israélienne et l’armée française sont excellentes »

A l’occasion de la fête nationale française du 14 juillet, l’attaché militaire français en Israël, le Colonel G. Bailleux de Marisy, et Alexandra, soldate dans l’unité des relations internationales de Tsahal font le point sur l’état des relations militaires franco-israéliennes.
L’Armée Française est représentée en Israël par le Colonel G. Bailleux de Marisy. « Les relations entre l’Armée Israélienne et l’Armée française sont le reflet de la relation politique qui existe entre les deux pays. Il s’agit de deux pays profondément alliés. Cette coopération se traduit par des échanges, des visites de délégations militaires et par le partage de nos expériences militaires respectives », explique le Colonel G. Bailleux de Marisy, attaché militaire de l’Armée Française en Israël. Il y a deux ans, son administration lui a proposé ce poste. « J’ai rapidement accepté, et je suis parti avec ma famille pour quatre ans. Je pense que c’est une expérience extrêmement enrichissante de m’installer dans la région, et particulièrement en Israël dans le cadre de mes fonctions. »
Alexandra, dont la langue maternelle est le français, sert dans l’Unité des Relations Internationales de Tsahal, qui gère les relations entre les armées étrangères et Tsahal. Au sein du service dans lequel elle nous fait pénétrer, Alexandra se concentre sur les relations militaires entre la France et Israël.
Alexandra préfère nous donner d’emblée un exemple concret de la forme que peut prendre la coopération entre les deux armées. Elle revient sur l’incendie qui a ravagé la région du Carmel dans le nord d’Israël au mois de décembre dernier, et que les autorités israéliennes avaient peiné à maîtriser. Cette catastrophe avait fait 44 victimes israéliennes et le Premier Ministre Benjamin Netanyahu avait demandé de l’aide aux pays étrangers afin de recevoir des avions anti-incendie. L’Armée Française a envoyé cinq bombardiers d’eau pour venir en aide à Israël. Alexandra et ses co-équipiers étaient responsables d’obtenir l’autorisation de vol pour ces avions dans l’espace aérien israélien, de gérer la coopération entre l’Armée de l’Air israélienne et les pilotes français, et de leur trouver une piste d’atterrissage et de décollage. »Les relations excellentes entre nos deux armées se manifestent aussi en temps de crise ». Alexandra qualifie le Colonel G. Bailleux de Marisy de « vrai ami d’Israël ».
« Je pense qu’il serait maladroit de comparer Tsahal et l’Armée Française. Les soldats français sont engagés dans des combats à l’extérieur du théâtre national. Ils participent souvent à des opérations lancées par l’ONU, et ils rejoignent nos rangs sur la base du volontariat. L’Armée Israélienne se bat pour défendre ses frontières au quotidien, et le service militaire y est obligatoire », poursuit le Colonel G. Bailleux de Marisy.
« Cela n’a jamais été exprimé clairement, mais l’équipe du Colonel G. Bailleux de Marisy a sûrement été dans un premier surprise de travailler avec des homologues israéliens qui ont entre 18 et 22 ans », raconte Alexandra. « La jeunesse de Tsahal est surprenante. Même si personnellement, je travaille plus souvent avec des personnes de l’état-major, je suis quotidiennement au contact de cette jeunesse. J’entretiens d’excellentes relations avec tous les jeunes soldats que j’ai croisés sur mon chemin », raconte le Colonel G. Bailleux de Marisy.
« La France et l’Armée Française célèbrent la Fête Nationale du 14 juillet. Un sentiment de profonde tristesse se mêle à notre fierté aujourd’hui car nous avons perdu cinq soldats en Afghanistan hier et un autre soldat ce matin », poursuit le Colonel Bailleux de Marisy. « Mes pensées vont vers les familles endeuillées de ces soldats, et je sais que vous comprenez ce qu’on ressent. L’Armée Israélienne connaît bien ce sentiment », conclut-il.
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